Le Requiem de Mozart
« La mort… Son image n’a pour moi rien d’effrayant, mais est quelque chose de rassurant et consolateur »
Ainsi écrivait Mozart à son père, quatre ans avant son Requiem. Il ne le termina pas, emporté lors même de sa composition. La veille, prenant l’alto, il ne put terminer la répétition, s’interrompant en larmes à la huitième mesure du Lacrimosa, devinant certainement qu’il s’agissait des dernières mesures qu’il écrivait.
Il s’en suivit une longue nuit où il donna ses indications à Franz Xaver Süssmayer pour la composition de la suite de son œuvre. Il présageait certainement ce qui arriva le lendemain même.
J’ai eu envie, par ce projet, de donner à ce Requiem une dimension où le génie du compositeur se mêle à sa composante humaine. Une version sensible, spirituelle et plus épurée, proche du texte et du sentiment d’un homme qui quittait ce monde, alors même qu’il écrivait sa dernière création.
Le piano et sa profondeur restituent les cuivres aux sonorités graves qu’il avait choisies dans son orchestration, laissant de côté flûte et hautbois qu’il jugeait trop joyeux.
La parole vocale du chœur, restituée par douze chanteurs qui en assurent aussi les parties solistes et le quintette à cordes donnent à cette superbe partition plus de proximité au sentiment humain, à sa transcendance.
Mozart malade, avec son Requiem, nous livrait peut-être son propre hommage, son ultime confidence ?
Jean-Christophe Grégoire-Albertini
Ainsi écrivait Mozart à son père, quatre ans avant son Requiem. Il ne le termina pas, emporté lors même de sa composition. La veille, prenant l’alto, il ne put terminer la répétition, s’interrompant en larmes à la huitième mesure du Lacrimosa, devinant certainement qu’il s’agissait des dernières mesures qu’il écrivait.
Il s’en suivit une longue nuit où il donna ses indications à Franz Xaver Süssmayer pour la composition de la suite de son œuvre. Il présageait certainement ce qui arriva le lendemain même.
J’ai eu envie, par ce projet, de donner à ce Requiem une dimension où le génie du compositeur se mêle à sa composante humaine. Une version sensible, spirituelle et plus épurée, proche du texte et du sentiment d’un homme qui quittait ce monde, alors même qu’il écrivait sa dernière création.
Le piano et sa profondeur restituent les cuivres aux sonorités graves qu’il avait choisies dans son orchestration, laissant de côté flûte et hautbois qu’il jugeait trop joyeux.
La parole vocale du chœur, restituée par douze chanteurs qui en assurent aussi les parties solistes et le quintette à cordes donnent à cette superbe partition plus de proximité au sentiment humain, à sa transcendance.
Mozart malade, avec son Requiem, nous livrait peut-être son propre hommage, son ultime confidence ?
Jean-Christophe Grégoire-Albertini